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MIllenials et Grande Démission

Grande démission : et si le E de RSE était finalement central dans le choix des millenials ?

Votre urgence : dépoussiérer une politique RSE anti-sexy voire inexistante, pour attirer à vous les talents de demain…

Quiet quitting et grand regret… Très loin des chiffres observés aux États-Unis, la France est elle aussi concernée par la grande démission depuis 2021. Selon le ministère du Travail, ce sont 520 000 personnes par trimestre qui ont mis fin volontairement à leur contrat de travail fin 2021 et début 2022, dont 470 000 étaient en CDI. 

88% des entreprises misent sur le bien-être au travail.

Mauvaise pioche : la génération Z exige plus, et demande à voir l’impact bénéfique des actions mises en œuvre sur le plan de l’écologie.

Les causes de la grande démission sont-elles celles que l'on croit ? 

Le niveau de tolérance des salariés en baisse ? la crise sanitaire, la santé mentale...? et…si on parlait du SENS ?

Tout récemment, le baromètre 2023 ManpowerGroup réalisé auprès de 39.000 entreprises privées et organismes publics dans une quarantaine de pays dont plus de 1.000 sociétés en France, affiche des perspectives d'emploi encore dynamiques au troisième trimestre dans l'Hexagone. 

Environ 40 % des entreprises comptent recruter, contre 19 % qui disent vouloir alléger leurs effectifs.

« Nous notons une demande forte des entreprises face à des taux de turnover historiquement hauts et à de réelles difficultés de recrutement », analyse Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup France. Ces chiffres illustrent en partie, selon lui, « des reliquats des intentions d'embauche du 2e trimestre qui n'ont pas pu être réalisées ».

Au-delà des compétences pas toujours simples à trouver, « il peut y avoir un problème d'alignement entre les propositions des entreprises et les demandes des candidats », dont beaucoup réclament désormais un nombre très important de jours de télétravail, et parfois des exigences salariales « en décalage significatif par rapport aux rémunérations des collaborateurs en interne », le tout ralentissant les recrutements, précise-t-il.

Selon le baromètre T10 Empreinte Humaine - Opinion Way de juin 2022, 41 % des collaborateurs seraient en état de détresse psychologique. La crise sanitaire, en rééquilibrant les temps de vie, a donc profondément remis en question les priorités des salariés. 

3,7 millions de personnes ressentiraient un décalage entre leurs convictions personnelles en matière d’environnement et leur quotidien au travail, d’après un sondage Kantar pour la société de conseil Imagreen publié début octobre 2022. 

Quatre salariés du privé sur dix ressentent une « dissonance ». Ils seraient ainsi 2,3 millions à se sentir désengagés des projets de leur entreprise, notamment pour des raisons sociales et environnementales.

Ce que peuvent faire les entreprises : du sur-mesure et de la flexibilité.

Des comportements nouveaux que les entreprises prennent en considération. « Les entreprises modifient leur discours pour attirer les talents. Elles mettent en place du sur-mesure sur les politiques de télétravail, offrent plus de flexibilité » rapporte Émilie Narcy, directrice des opérations et des ressources humaines chez Approach People Recruitment. 

Mais tous ces efforts ne sont rien sans un engagement RSE clair et solide.

Les piliers de l’épanouissement représentent les facteurs clés qui permettent à un salarié de s’épanouir à long terme dans une entreprise : sécurité, appartenance, reconnaissance, mais la génération Z exige plus, et demande à voir l’impact bénéfique des actions mises en œuvre sur le plan de l’écologie. Tout n’est qu’affaire de timing : au moment où la notion de RSE émerge, la vague des millennials n’a pas encore submergé le monde du travail. 

Ce concept de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) traîne dans les tiroirs des entreprises depuis déjà quelques années. 

Bien rangé au point qu’1 Français sur 2 ignore encore tout de cet acronyme parmi tant d’autres(1)…

Ce sera chose faite d’ici peu, le raz-de-marée de la génération Z s’apprête à déferler… 

 D’une récente étude publiée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte ressort ce constat édifiant : les 20-35 ans s’opposent farouchement à la prédominance des intérêts économiques de l’entreprise au détriment du développement durable et sociétal (2).

  • Quand 55% des collaborateurs privilégient l’engagement social et environnemental de l’employeur au niveau de rémunération, la proportion atteint 76% quand seuls les millennials sont interrogés (3).
  • Face à ça, seules 30% des entreprises agissent de manière opérationnelle dans le cadre de leur politique RSE (3).
  • 88% des entreprises misent sur le bien-être au travail. Mauvaise pioche : la génération Z exige plus, et demande à voir l’impact bénéfique des actions mises en œuvre sur le plan de l’écologie.
  • 62% des jeunes « recrutent » leurs employeurs sur la base de leur performance environnementale (4).

C’est le moment ou jamais de dépoussiérer une politique RSE anti-sexy voire inexistante, pour attirer à soi les talents de demain…

Les générations Y et Z sont les actrices principales de la transition écologique, et les employeurs n’ont d’autre choix que de leur offrir le rôle dans les meilleures conditions. 

Une mission qui a du sens, dans une entreprise qui fait sens : c’est la vocation du millennial, sa valeur ajoutée et la réponse parfaite à ses questionnements introspectifs.

 

Sources : 

1.   https://www.rse-magazine.com/La-RSE-progresse-mais-personne-ne-sait-ce-que-c-est_a3123.html

2.   https://www.lesechos.fr/2015/01/rse-la-generation-y-attend-plus-dinteret-de-la-part-des-entreprises-241831

3.   https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/marques-engagees/chiffres-cles-rse-developpement-durable/

4.   https://youmatter.world/fr/generation-y-millenium-travail-rse-changement/ 

5.   https://youmatter.world/transitions/fr/solidarite-cest-prouve-un-salarie-engage-en-vaut-deux/